Petits textes de 3 fois rien

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L’Amour ne fait qu'un

L’Amour ne fait qu’un


I

Entrez dans la ronde

La ronde du temps

La ronde des temps

Des temps oubliés

Des temps infernaux.


II

Ce qui est en haut 

Est aussi en bas. 

Ce qui est au coeur de l’un

Est aussi au coeur de l’autre

Qu’est-ce que l’un? 


III

Une façon de penser plus pure

Plus pure que l’amour

Il n’y a pas plus pur que l’amour

L’amour est-il l’un?

L’un est-il dans l’amour?


III bis 

J’aime qui je suis

C’est enfin moi 

C’est enfin lui

C’est à cause de lui et moi. 

C’est en fait l’amour. 


IV

Pourquoi se souvenir

Pourquoi ce souvenir

Il n’y a pas de souvenir

Il n’y a que le souvenir

Il n’y a pas de souvenir. 


V

J’ai vu le soleil se lever

Et la lune se coucher. 

Ou peut-être était-ce le contraire. 

Ou peut-être était-ce les deux

Ou peut-être était-ce l’amour.  


© Tous droits réservés (2000)

Panam'

Panam’


Menil’, je marche sur un fil

Mon temps, l’est bien plus fragil’ qu’avant. 

Paris ça rit, ris pas c’est moi Panam’

Ça bouge je boue dans la foule


Les fées d’herbes sont au soleil

Solides comme l’argile et pourtant

Plus je marche et je sens

Ces dizaines de parfums dans l’herbe. 

C’est la même c’est Panam’ et moi je ris.


Rigole tant que tu peux, tant que tu veux, 

personne ne peux t’enlever ton rire

De toute façon y’a pas pire.


Si tu ris c’est tant mieux

Panam’ ça rit ça pleure

Et moi je sais plus c’est quelle heure. 

Putain j’ai rendez-vous avec le bonheur.


Je me balade et j’en vois un 

Qui gobe l’un de ses seins

A pleine bouche sous la douche 

Et elle rit de sa connerie 

Panam’ c’est la vie.


Ca caille, ça caille sur la butte

Pourtant je lutte, je lutte

Un coup de gnôle avec un inconnu

Et d’un seul coup d’un seul je le reconnais 

C’est un ami, un vieil ami il s’appelle Bouteille 

C’est pas Romain mais c’est pareil

Alors on boit et on rit

Parce que Panam’ nous a réunit


Je monte, je monte, marre de ce mont.

C’est pas la montagne c’est Panam’

Je m’essouffle, je me drogue à la rigolade

Parce qu’en haut c’est la dégringolade,

Alors on va se vautrer, se marrer perdu dans la cité, la cité de la joie. 

Ok si c’est avec toi.


Si tu ris c’est tant mieux

Panam’ ça rit ça pleure

Et moi je sais plus c’est quelle heure. 

Putain j’ai rendez-vous avec le bonheur.


Sur le canal au sein de la foule je me marre tin!

Des amoureux qui passent Panam’ à la vie à l’amour ça vaut le détour.


© Tous droits réservés (2003)

Le dernier jour

Terrifiante vision de la réalité, vision du monde altérée.

Je ne le vois plus ce monde gangrené.

Terrifiante réalité, la vision de ce monde je n'ai.

Je vis ce qui est vrai avec mes yeux.

Je contemple l'univers et je les vois eux.

Je me vois en moi, je vous vois en moi.

L'extérieur parfois pollué par la réalité.

Je contemple l'humanité, elle me plait comme elle est.

La pollution de mes idées, vient de ce monde concret.

La contemplation de l'univers est induite dans ce qui est vrai.

Abstraction. Point de raison. J'ai toujours raison.

Je suis pollué de l'intérieur de ce monde qui tourne en rond.

Contemplation de l'humanité, je la vois en moi.

Je vois en toi qui tu es, j'aime l'humanité comme elle est.

L'univers me regarde, frisson, paranoïa, c'est à cause de toi.

Abstraction. Point de raison. J'ai parfois raison.

L'univers en moi et à l'extérieur de moi.

Toi en moi et moi en toi, tu ne comprends pas cela.

Je rêve de la réalité, je vis ce qui est vrai.

Parfois la réalité trop présente, m'empêche de vivre mes rêves.

J'aime ce qui est vrai, la réalité n'est que ça,

Ca est le monde, monde dégradé par une réalité déformée,

Je déteste ça, ce monde réel.

Je suis là pour Elle.

Qui est-Elle? Elle est et je la connais.

Vivre pour mourrir, je vis pour vous.

Je meurs pour Elle.

Elle sait. Je crois qu'Elle sait.

Un jour c'est le dernier jour.


© Tous droits réservés (2018)

La couleur de nos yeux

Elle m'a vu avec les yeux bleus. J'ai les yeux verts.

Si peu de regards ont vus mes yeux bleus.

Même ceux qui n'avaient pas vus mes yeux verts ont su qu'il se tramait quelque chose. Non

pas quelque chose mais une certaine chose. La chose. Le truc qui fait que «tu sais ».

Nul bleu pareil personne n'avait vu.

Elle ne m'a plus jamais regardé de la même façon.

Son regard avait changé, mes yeux était redevenu verts.

J'ai les yeux verts, elle a vu mes yeux bleus. Ceux qui étaient là aussi les ont vu.

Nulle personne n'avait vu pareil bleu.

Lustres plus tard, une autre les vit, stupéfiante vision.

Elle les a vu de suite, suite à une dose de stupéfiant.

La stupéfiante me donnait les yeux bleus.

C'est Lui qu'elle voyait, elle ne le savait pas.

Elle s'étonnait de voir mes yeux bleus suite à mes yeux verts.

Pas de réactions, hélas. Juste une vision stupéfiante de ces yeux.

Ses yeux n'avaient pas changés, elle ne le sait point.

Elles l'on vu, Lui, et je le sais, elles n'en ont pas conscience.

Peur de dévoiler le secret, et puis pourquoi le ferais-je.

Si ceux qui voient Le voient, je ne vois pas pourquoi je leur expliquerais,

Si je sais qu'elles le voient, je sais qui elles voient.

J'ai les yeux verts et parfois les yeux bleus.

Nous sommes la même personne. Nous sommes plusieurs,

Qui a eu la chance de voir mes yeux bleus?

Ceux qui les ont vu ne le savent pas.

J'ai les yeux verts et Il a les yeux bleus.

Un jour, qui je suis va avoir les yeux couleurs de feu.


© Tous droits réservés (2018)

Pour le meilleur et pour le pire

Vivre, pour le meilleur et pour le pire


Je n'ai pas appris à vivre

J'ai vécu puis je suis presque mort,

J'ai survécu puis je survis


Je n'ai pas appris à vivre


La vie m'enseigne parfois

Les leçons de ma vie

Je vis si je survis?


Je n'ai pas appris à vivre


J'ai demandé : « Mais comment vivre? »

Point de réponse à l'horizon

Je me suis fait une raison


Je n'ai pas appris à vivre


Chaque jour est un espoir, une lueur

Je sais qu'un jour il sera l'heure

J'attends cette heure et je vis

Pour le meilleur et pour le pire


Je n'ai pas appris à vivre


J'ai cherché un manuel, un mode d'emploi

Celui de Georges (Perec) ne pas pas suffit

J'ai vécu et je ne vis plus

J'attends que la vie vit ma vie

Et passe le temps, passe


Pour le meilleur et pour le pire

Je survis à la vie

Convaincu que le mariage bienheureux

Ne sera ni pour le meilleur

Ni pour le pire,

Le simple fait que je respire

Prouve le temps qui s'étire


Il ne me reste plus

Qu'à vivre si je puis dire

A vivre pour dire

La vie que je suis, que je fuis qui me suit

Qui je suis


© Tous droits réservés (2020)

AUTANT EN EMPORTE LE TEMPS


Autant de temps

Certains le poursuive

D'autres se laissent emporter par le vent

Du temps à tuer, encore

En corps à corps

Encore et encore


Suspendre le temps, un ange vole

Le contempler, le voir passer irrémédiablement

En sens unique


Pour temps, je t'ai lu pour t'apprivoiser

Te façonner, j'ai fini par t'embrasser

Puisque tant et tant de physique, quantique, poétique,

Kairos versus Chronos

La flèche fini par toucher sa cible


Elle est lancée, personne ne pleut plus l'arrêter

Pourtant si vous saviez le temps que j'ai mis

Pour en arriver, à la fin, un jour,

Le dernier sûrement vient et je m'entends bien

Autant que faire se peut


Jadis, autrefois, dans les anciens temps

Les oubliés, les infernaux

Je tournais et tournais à en perdre la tête

Dans le tourbillon du temps,

Ne vous inquiétez pas ;

Ce n'est pas qu'une spirale.


© Tous droits réservés (2020)

Paris me manque (parfois)



Par ici si tu savais Paris si 


Si Paris si tu savais par ici 


C’est par ici Paris si tu savais 


Paris qui vit c’est par ici 


Paris gagnés, paris perdus


Paris, paradis perdu 


Si tu savais ce que Paris t’y perds 


Par ici ‘tit père vient par ici 


Paris ‘tit père c’est pas que Lachaise, 


A l’aise dans Paris mon ami


Tu sais t’es plutôt ouvert 


Reste plus qu’à pas fermer les yeux 


Si tu veux voir par ici Paris 


Je dis Amen à ce qu’il dit 


Je sais plus où je suis


Je sais juste que Paris c’est par ici 


Alors je t’y cherche et toi tu dis


Le premier qui trouve gagne le pari 


C’est ainsi que vit Paris, je le vis et je le suis 


Voici la mélodie de Paris :


C’est pas le bonheur, c’est pas le malheur


C’est même pas l’heure, je sais plus où je vis, 


Je vis où je suis et c’est par ici 


Et c’est ainsi que ce se finit


© Tous droits réservés (2023)

Madame K



A part toi de neuf dans la vie je ne sais pas ce qu'il se passe

Big Apple disait ces mots à une nouvelle arrivante dans la ville et ne cachait pas son émotion derecevoir chez elle une femme dont c'était le rêve de visiter New York City.

Big Apple retrouvait à travers Madame K la ferveur de sa prime jeunesse. Madame K quant à elle fut enchantée d'être accueillie ainsi chez les Yankees bien qu'elle ne connaissait pas les règles du baseball.

Étonnamment, Big Apple ne lui en tient point rigueur, ce qui rassura aussitôt Madame K.

Big Apple avait peu à peu perdu le fil de sa ville, de sa vie de ville. Son identité était tellement psalmodiée parfois souillée voire parjurée qu'elle ne savait plus ce qu'il se passait chez elle et ne savait plus à quel Saint se vouer.

Elle se rattacha donc tout naturellement aux seins de Madame K qui étaient son petit délice, enfin pas si petits dit-elle en murmurant

Ce murmure ce propagea à la vitesse de l'Hudson dans tout New York« Madame K est en ville ! » criait Big Apple a qui voulait bien l'entendre. Mais Big désespéraitqu'on l'écouta encore.

Il y avait si longtemps qu'elle n'avait plus réalisée le rêve d'une petite fille qui s'imaginait déambulerdans sa ville avec autant d'émerveillement dans les yeux et le cœur.

Elle se languissait que les nouveaux touristes ne soient que si peu à la hauteur de sa vie, elle qui atraversé plusieurs siècles et telle l'humanité s'était adaptée à son environnement qui changeait sisouvent.

Après tant de siècles, elle ne prêtait plus attention à ce qu'il se passait dans sa vie et déprimait ainsi depuis plusieurs années d'accueillir en son sein des touristes de plus en plus insipides et inconvenants, sans la voir elle dans toute sa splendeur : Big Apple 

Madame K, elle, était à la hauteur et pouvait lui redonner le goût de redécouvrir sa ville car c'estaussi ce que Madame K voulait, Big en trépignait d'impatience, elle voulait lui faire visiter sa viecomme à personne d'autre, c'était tout de même le rêve d'une enfant devenue femme qu’elle réalisait, elle voulait être à la hauteur des attentes de Madame K, qui elle en était sûre était la personne qui allait faire revivre New York dans toute sa splendeur même si ce devait prendre plusieurs années.

C'est ainsi que Madame K fut emportée dans le tourbillon de la vie, de la ville de New York, Big veillait sur elle et Madame K le savait et se sentait en sécurité enveloppée de l'univers de Big Apple.

Le reste est à vivre désormais... à toi de jouer Madame K

La ville est dans ton camps.


© Tous droits réservés (2022)

Identité



Une entité, étonnante entité

En quête d’identité

Enquête d’identité

Difficile d’assimiler

Cette étonnante entité.

Mystérieuse? Bien davantage

Le mystère semble être une évidence pour cette entité

Comment ceci, comment dire…

Est-ce possible que le mystère de l’identité de l’entité devienne une évidence?

Certes oui très chère.

Vous la connaissez cette étonnante entité

Protégée par l’eau et la lune qui guide les astres du ciel

Pour l’amour du ciel ! N’avez-vous jamais enquêté?

Vous manquez à tous vos devoirs. Je suis outré.

L’entité connait donc son identité,

Pourquoi une enquête allons? La prouver? 

Que diable demandez-vous des preuves à ce qui est évident.

Le mystère de l’identité de l’entité date de la nuit des temps

Et encore tout dépend de ce que l’on se comprenne sur la date de la nuit des temps.

C’est ainsi que le soleil brille, et ses rayons envahissent les villes.

Il cherche l’entité cachée, ici,, et là.., hier et demain peut-être

Soyons clair c’est tout à fait possible que si demain était hier ce puisse être à nouveau demain.

Qu’en pensez vous?Jamais? Vous plaisantez à coup sûr!

Vraiment, jamais et comment dire… seriez-vous limité?

Vous avez atteint un tel niveau de conscience que vous arrivez à ne pas penser et ceci de façon aisée?

Impossible, en êtes-vous seulement sûre?

Ah vous n’êtes sûre de rien.

Et l’entité, que sait-elle, le savez vous?

Sait-elle que la quête est …. finie?

Comment cela finie? Vous plaisantez.

L’humanité mêne l’enquête depuis la nuit, comme nous l’avons vu précédemment paragraphe deux alinéa quatre du code que, mais ce code, stupéfiant : vous êtes en train de l’écrire, n’est-ce pas? 

Me trompé-je ?Ah vous êtes sûr de l’orthographe? 

Moi qui voulait une confirmation du Bescherelle la voici désormais inutile.

Qui croire, que croire, vous me mettez dans tous mes états. 

Voyez-vous mon front transpire de l’intensité de cette révélation.

Vous avez les tétons qui pointent vous? Ah, à chacun son métabolisme si je puis dire.

Vous parliez du soleil…. Je m’y perds

Mais père le soleil à rdv avec la lune voyons vous êtes le seul à l’avoir vu ça dit !


Matthieu-le-mystérieux (2024)


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AINSI VA LA VIE


AINSI VA LA VIE 




Scène 1



Nina : « Qu’est-ce que tu fais? » 

Noé : « Je peins » 

- Ah oui et tu peins quoi?

- Je peins la couleur 

Tu verras tout à l’heure`

Ce n’est pas si mal » 

- « Qu’est-ce que tu dis? »

- « Je dis que c’est l’heure 

Je me fais la malle » 




Scène 2



Nina : « Qu’est ce que tu fais? » 

Noé : (écoutant de la musique) 

- « J’écoute les couleurs 

Elles sont en pleurs 

Et elles me parlent » 

- « Qu’est-ce que tu vois? » 

- « Je vois l’Amour et l’Homme

Je vois la création du monde

Je passe du temps au présent

Et du présent à l’éternité » 

- « Je ne comprends pas »

- « Alors écoute

Ecoute les battements de ton coeur

Le rythme du temps pour qu’il n’existe plus

Le souffle, ton souffle, notre souffle

Le souffle de vie

Le mystère est pourtant si évident! »

- « C’est compliqué » 

- « Il n’y a rien de plus simple ».




Scène 3



Nina : « Qu’est-ce que tu fais? »

Noé : (En train d’écrire)

- « J’écris »

- « Quoi donc? »

- « Toi, moi, nous, je te fais exister et si j’existe moi même par ce geste si simple à faire et pourtant si difficile à exécuter.

- « Et si moi je ne suis pas d’accord » 

- « Bien sûr tu peux, tu as ton libre arbitre 

Tu peux faire ce que tu veux

Moi je t’aime alors n’aie pas peur

Tant de choses à créer encore »

- « Moi aussi je t’aime »

- « Ainsi va la vie ». 



Paris, le 6 juin 2003

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