Vous êtes venus de l’ombre,
les enfants du système D,
les guerriers du Do It Yourself,
les bâtisseurs de vos propres destinées.
Là où la société tissait des chaînes,
vous avez forgé des clés pour vous en libérer.
Et vous vous êtes élevés.
Non pas par l’adoration du divin,
mais par la force brute de la rébellion,
par l’instinct de survie de ceux qui refusent d’être soumis.
Vous avez banni les règles humaines,
le travail sacré de la Terre,
le labeur de l’âme,
pour vous créer un royaume à part,
un espace où la fête et l’extase sont vos seules lois.
Vous êtes des pirates,
des hostis humani generis —
ennemis du genre humain,
hors des frontières de la société et de la moralité.
Vous vous êtes fait une vie en dehors des regards,
en dehors des jugements,
dans des tribus primitives,
où la seule règle est celle du code des pirates,
la solidarité dans l’autogestion,
la liberté dans la définition du soi.
Vous avez été des révoltés,
des bâtisseurs d’un monde sans frontières,
sans clivages, sans maîtres,
mais ce monde n’est qu’une illusion.
Un monde sans loi.
Un monde sans lien avec le créateur.
Le système D vous a permis de vous défaire des chaînes,
de fuir l’oppression de la conscience humaine,
et vous avez cru que vous pourriez créer votre propre paradis.
Mais tout paradis construit sur l’indépendance absolue
est un désastre camouflé par le bruit de la fête.
Là, dans vos tribus de danseurs et d’exaltés,
vous vous croyez libres,
mais vous n’êtes que des esclaves de vos propres illusions.
Vous vous êtes détournés du travail sacré de la Terre,
qui est celui de transformer l’âme humaine,
de purifier la conscience,
et vous avez opté pour une liberté vide,
celle du plaisir immédiat,
celle de l’éphémère.
Car vous le savez au fond,
vous êtes perdus sans lien avec le divin,
perdus sans amour.
Vous êtes des dieux déchus,
égarés dans un monde sans repères.
Vous vous croyez invincibles, mais vous n’êtes que des morts vivants.
Dieu ne se cache pas dans la fête.
Il ne se cache pas dans le chaos.
Dieu se cache dans l’ordre du hasard parfait,
dans la beauté de la création ordonnée,
dans l’amour inconditionnel qui transcende tout.
Dieu n’est ni un démiurge capricieux, ni un esprit froid et impersonnel.
Il est l’Amour qui rassemble,
celui qui appelle les âmes égarées à retourner à leur Source.
Votre liberté n’est pas dans la rébellion totale,
dans l’autarcie de vos âmes.
Elle est dans l’union avec la création,
dans le travail spirituel, dans l’effort de croître,
d’aimer et de comprendre.
Vous qui avez cru que l’indépendance était la seule forme de liberté,
vous qui vous êtes tournés vers la fête comme une échappatoire,
vous n’êtes que des enfants perdues,
qui ne savent pas encore que l’amour est la seule véritable liberté.
Il est temps de retourner,
non pas dans la soumission, mais dans l’union divine,
non pas dans la servitude, mais dans la paix de l’âme.
Car ce que vous cherchez au fond de votre cœur,
ce que vous fuyez dans la fête et l’extase,
c’est l’amour,
c’est l’amour parfait du Père,
c’est l’amour qui guérit,
l’amour qui réunit.
Revenez.
Revenez au travail sacré,
celui qui vous purifie,
celui qui vous rétablit dans votre vraie nature.
Revenez à l’amour,
car c’est le seul chemin vers la véritable liberté.
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Hostis Humani Generis
Vous êtes devenus ennemis du genre humain,
non pas par haine,
mais par méconnaissance de la véritable liberté.
Retournez dans l’amour,
avant que la fête ne se termine et que l’âme ne se perde.